Laissez la maison natale de Louis Braille sur votre gauche et montez la rue Braille, le chemin du Château-Gaillard, jusqu’au croisement de la route de Chalifert. Là, tournez sur votre gauche, vers l’ancien cimetière. Vous êtes dans le haut de Coupvray.

 

LE CIMETIÈRE

C’est dans le vieux cimetière du village que Louis Braille, mort à l’Institution Royale des Jeunes Aveugles (aujourd’hui l’Institut National des Jeunes Aveugles), à Paris, a été inhumé le 10 janvier 1852, au côté de son père et de sa sœur Marie-Céline. Sa tombe se trouve dans la sixième rangée du milieu. Une concession à perpétuité lui fut accordée, par décision du conseil municipal en date du 15 février 1885, ce que relatent les archives communales :

« Monsieur le Maire fait remarquer au conseil que Braille, l’inventeur des procédés en relief pour l’instruction des aveugles, a été inhumé dans les fosses communes. »

« Le conseil municipal après avoir délibéré, considérant qu’il y a lieu de perpétuer le souvenir de ce grand homme décide à l’unanimité que le terrain où reposent ses restes mortels sera affecté uniquement à la sépulture de cet homme célèbre et qu’aucune autre inhumation ne pourra y être faite. »

La commune y fit poser, par un marbrier de Lagny, une pierre tombale et une croix de fer avec en son centre une tête de femme en pleurs.

Sur le devant du monument se trouve l’inscription suivante : 

LOUIS BRAILLE

né à Coupvray le 4 janvier 1809
décédé à Paris le 6 janvier 1852
PROFESSEUR A L’INSTITUT NATIONAL
DES JEUNES AVEUGLES DE PARIS
INVENTEUR DE L’ECRITURE EN POINTS
SAILLANTS A L’USAGE DES AVEUGLES

Cent ans plus tard, le 18 décembre 1952, un projet de loi fut établi, demandant le transfert des cendres de Louis Braille au Panthéon. Le 18 juin 1952, son corps fut exhumé.  A la demande du conseil municipal, qui voulait garder une relique, ses mains, qui étaient son bien le plus précieux, restèrent à Coupvray dans une petite urne scellée.

On peut désormais y lire :

LA COMMUNE DE COUPVRAY
GARDE PIEUSEMENT
DANS CETTE URNE
LES MAINS
DU GENIAL INVENTEUR

Sur une autre plaque apposée par l’Etat, est écrit :

LE 20 JUIN 1952
A ETE EXHUME
LE CORPS DE LOUIS BRAILLE
IL A ETE TRANSFERE
AU PANTHEON
LE 22 JUIN 1952
EN HOMMAGE NATIONAL

En sortant du cimetière, dirigez-vous vers le centre-ville, en direction de la mairie et de l’église.
Laissez derrière vous les grands corps de ferme, qui protégeaient l’ancien couvent des Trinitaires et, sur votre droite, ce grand mur qui cache l’ancien Château des Rohan construit à la fin du XVIe siècle.
Le buste de Louis Braille se trouve dans le parc de l’Harmonie.

 

LE MONUMENT LOUIS BRAILLE

Elevé en 1887 grâce à une souscription internationale, ce monument est l’œuvre du sculpteur Etienne Leroux. La sculpture est composée d’un buste et d’un bas-relief qui ont été fondus dans les ateliers Siot-Decauville.

Haute de 3,20 m de haut, garnie d’un socle en pierre blanche, elle représente Louis Braille portant le costume de l’INJA (Institut National des Jeunes Aveugles). L’artiste se serait inspiré de son masque mortuaire pour le figurer.

Le bas-relief représente Louis Braille assis, enseignant le braille à un enfant aveugle. 

Sur le devant du monument se trouve l’inscription suivante :

A BRAILLE, LES AVEUGLES RECONNAISSANTS
Monument élevé par souscription
à la mémoire de Louis Braille
né à Coupvray le 4 janvier 1809

Un alphabet braille avec sa transcription en alphabet noir est également gravé sur une plaque, à l’arrière du monument.

Longez à présent le petit square, le lavoir des médisances et dirigez-vous vers l’église.


 

 

L’ÉGLISE

Sur la place du village, faisant face à la mairie, se trouve l’église Saint-Pierre. C’est ici que fut baptisé Louis Braille le 6 janvier 1809 (on peut encore voir la cuve baptismale) et où eurent lieu les derniers honneurs accordés à ce génie avant son ultime voyage au Panthéon à Paris.

A l’intérieur, les boiseries du chœur ainsi qu’un banc d’œuvre du XVIIIe siècle, représentant le reniement de saint Pierre, viennent d’être restaurés.

Au fond de l’église, trois pierres tombales sont dressées contre le mur. La première rappelle la mémoire de Françoise de Laval, femme de Louis de Rohan, prince de Guémené. La deuxième rapporte la complainte que fit Françoise de Laval pour honorer sa fille, Madeleine de Lénoncourt morte en 1602. La dernière fut gravée en mémoire d’Henri de Lénoncourt décédé en 1584.

En sortant de l’église, descendez la sente des petits ponts à gauche, et arrivé (e) en bas, tournez à droite. Vous déboucherez rue du Moulin, où se trouve un second lavoir, avant d’être de retour au musée.